De très beaux schémas
réalisés par Dominique ainsi qu'un dossier de conseils bien fourni:
Cliquez sur les images pour
télécharger les fichiers
Pour la L7, Le
dossier d'explications est le même.
Consultez aussi
la page traitant de la dynamo de C6, même si les pièces sont
différentes, les conseils s'appliquent aussi aux L7.
Voici maintenant un
chapitre proposé par Bernard pour apporter un peu plus de sécurité quand
on roule régulièrement, le montage de clignotants.
Montage
de clignotants sur les motos anciennes
Il est relativement aisé
d’installer des clignotants qui vont permettre une meilleure sécurité
sur les motos anciennes d’avant 1970 ; au-delà de la bonne visibilité,
cela évite de tendre le bras pour signaler un changement de direction.
Il est possible d’installer, selon le choix, deux ou quatre clignotants.
Le plus simple consiste à
monter des clignotants « embouts de guidon » comme sur les motos BMW de
la série 2, ou certaines autres motos des années 60. Différents modèles
de clignotants peuvent être envisagés :
- Clignotants de
marque « Hella » ou équivalents : ces clignotants utilisent des ampoules
« navette » en 6 ou 12V, d’une puissance de 10W à l’origine ; un seul
fil alimente ce type de clignotant (la masse est obtenue par contact
direct avec l’intérieur du guidon),
- Clignotants
modernes beaucoup plus discrets utilisant des ampoules à DEL (diode
électroluminescente, LED en anglais) ; de manière générale, ces
clignotants sont beaucoup plus lumineux, à puissance égale, et sont
dotés de deux fils au lieu d’un (fil de masse additionnel qui évite le
courant via le guidon). Malheureusement, ils ne sont habituellement
disponibles qu’en 12V. La DEL est polarisée et les fils ne doivent pas
être inversés.
Les deux types de
clignotants « embouts de guidon » sont présentés à la suite.
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Clignotant de marque Hella
des années 60
(il existe des équivalents modernes) |
Clignotant moderne à DEL |
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Branchement des clignotants
avec une centrale à 3 broches pour ampoule à filament ou à DEL
Cas de deux clignotants (la
centrale représentée est en 12V) |
Les clignotants « Hella »
ou équivalents doivent tout d’abord être démontés pour permettre leur
serrage en bout de guidon (la fixation s’effectue à l’aide d’une pièce
conique qui s’insère dans le guidon et d’une vis de serrage). La pose
peut être délicate car la navette doit être sortie pour fixer le
clignotant. A l’inverse, les clignotants modernes enserrent des tubes de
caoutchouc pour réaliser le maintien et sont donc vissés à la main pour
ce blocage. Ces derniers sont installés beaucoup plus rapidement.
A noter :
- Dans le cas de
clignotants modernes, il est impératif d’ajouter, pour chacun, un fil de
masse allant des clignotants au phare (donc deux fils de masse car il en
faut un par clignotant). Ces fils n’ont pas été indiqués sur le schéma
qui correspond au montage où la masse est prise directement sur le
guidon. La section des fils n’est pas un problème car très peu
d’intensité va circuler : une section de 0,5 mm² est suffisante mais il
est conseillé d’utiliser une section un peu supérieure (1mm² par
exemple) qui assure une meilleure tenue mécanique,
- Il est important
de protéger le circuit par un fusible (valeur à adapter en fonction des
ampoules utilisées) ; une valeur de 3A est satisfaisante dans la plupart
des cas,
- Les fils
électriques des clignotants passent à l’intérieur du guidon et
nécessitent un perçage pour leur sortie. Il est conseillé de réaliser
les perçages au niveau des coudes, de chaque côté des pontets qui
supportent le guidon. Ces perçages doivent permettre le passage des fils
et des cosses (rondes de préférence), ainsi que des gaines qui protègent
les fils. Le diamètre minimal des perçages est de 6 millimètres,
- Le fusible est
normalement placé au plus près de la batterie ; mais, dans ce cas, il
s’agit d’une adaptation à un circuit existant, d’où le positionnement
après l’interrupteur du contact. En cas de réfection complète du circuit
électrique, il est recommandé de protéger l’intégralité du circuit.
Si quatre clignotants
sont utilisés, ils doivent être connectés en parallèle pour chaque
côté ; le branchement électrique est par ailleurs le même, comme le
montre le schéma qui suit.
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Branchement des clignotants
avec une centrale à 3 broches pour ampoules à filament ou à DEL
Cas de 4 clignotants avec
centrale en 12V |
Il existe un grand choix
de clignotants classiques puisque les motos des années 70 ont été
quasiment toutes équipées de quatre clignotants en série. Les ampoules
anciennes à incandescence étaient d’une puissance de 21W chacune (culot
BA15s), ce qui correspond à 42W pour deux ampoules. Il s’agit d’une très
forte consommation pour notre moto ancienne alimentée par une dynamo
(puissance habituelle de 60W à 75W au maximum). Le fusible sera à
adapter le cas échéant. Même si l’allumage des ampoules est
intermittent, nous privilégierons l’utilisation d’ampoules de type DEL
qui consomment environ dix fois moins pour un éclairage équivalent. Dans
le cas de deux clignotants, les ampoules « navette » à DEL existent en
6V comme en 12V et peuvent remplacer les ampoules classiques (c’est
aussi vrai pour les autres ampoules de la moto). Il est à noter que les
ampoules à DEL éclairent en jaune ou en blanc selon la température de
couleur retenue (2700K = jaune).
Selon le choix, les
supports et boitiers de clignotants peuvent être peints en noir ou être
chromés. Le choix est beaucoup plus vaste pour ces derniers. La taille
dépend de l’aspect (look) recherché.
Choix du commodo, de
la centrale de clignotants et du fusible :
- Commodo: il est
préférable d’utiliser un commodo ancien à trois positions (arrêt au
centre, droite et gauche). Les commodos des années 60 sont bien adaptés
car c’est l’époque du début de l’installation des clignotants sur les
motos les plus évoluées, avant l’arrivée des motos japonaises
complètement équipées. Nous nous limiterons à une présentation succincte
de commodos encore trouvables en neuf ou en occasion, d’origine
française (à l’inverse, par exemple, il existe des commodos pour les
anciennes BMW, de marque Hella qui sont très coûteux et nécessitent une
adaptation mécanique pour les autres motos).
Un commodo de l’époque,
par exemple de marque Maly ou DC Lyon, se monte préférentiellement sur
le côté droit du guidon (le commodo principal est habituellement placé à
gauche car la poignée de gaz est à droite). Dans le cas de clignotants
« embouts de guidon », les fils alimentant les clignotants passent à
l’intérieur du guidon. Il est donc nécessaire de réaliser deux perçages
irréversibles du guidon sur sa face inférieure, comme nous l’avons
évoqué plus haut. Des gaines appropriées, suffisamment souples et de
couleur noire (couleur habituelle), doivent être mises en place pour
protéger les fils.
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Exemple de commodos Maly
(placé à gauche) |
Commodo DC Lyon neuf
d’origine
(Modèle indiqué sur le
schéma) |
D’autres marques de
commodos anciens peuvent être envisagées mais souvent il est
nécessaire de réaliser des adaptations (commodos NOS ou Soubitez,
par exemple).
Des modèles de
commodos plus récents, des années 70 ou ultérieures, ont parfois été
utilisés. Des exemples sont indiqués à la suite.
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Exemple de commodo chromé plus
moderne, monté sur une
C6S |
Commodo réplique d’ancien à 3 positions
avec poussoirs pour
avertisseurs sonores |
- Centrale
de clignotants :
La centrale de
clignotants pourra être placée à l’intérieur du phare et être fixée
au fond du bol de phare par une vis et un collier en caoutchouc
(certains modèles de centrales disposent à l’origine de l’ensemble
des pièces de fixation, sinon il est possible de réaliser une
adaptation pour la fixation).
Il est préférable
d’utiliser une centrale universelle électronique à trois broches qui
dispose d’un relai de commande et reste donc insensible aux
variations de charge : elle fonctionne de la même manière avec des
ampoules à incandescence ou avec des ampoules à DEL.
Attention à la tension
de fonctionnement : seules quelques rares centrales acceptent de
fonctionner en 6V ou en 12V. La plupart des centrales électroniques
ont été conçues pour une tension de 12V. L’idéal serait donc de
disposer de 12V sur la moto. Si elle est en 6V, il est possible de
passer en 12V, pour tout ou partie du circuit, à l’aide d’un
convertisseur électronique facilement disponible et à faible
encombrement.
Les
centrales de clignotants modernes sont électroniques. Elles sont
normalement adaptées à un usage spécifique. C’est le cas des
centrales récentes pour automobile ou moto, où la résistance des
ampoules est systématiquement testée. Aussi, pour éviter tout
problème, nous suggérons d’utiliser une centrale électronique
universelle, comme évoqué plus haut, adaptée pour deux ou quatre
clignotants, et permettant d’ajouter un allumage de feux de détresse
(« warning ») le cas échéant. Les centrales proposées disposent de 3
broches : + après contact (B=Battery en anglais), masse (E= Earth en
anglais) et ampoules via le commodo (L=Light en anglais). Des
exemples de centrales très bien adaptées à tous les usages sont
fournis à la suite.
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Exemple de centrale de
clignotants universelle en 12V (intensité de 20mA à 20A)
Le modèle CF14 n’est
pas impératif |
Centrale électronique universelle en 12V avec réglage de la
fréquence de clignotement |
Remarque : Il existe des centrales à deux broches qui sont
d’utilisation plus limitée mais qui s’adaptent pour des ampoules
suffisamment puissantes. Un exemple est fourni à la suite.
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Exemple de centrale à
deux broches fonctionnant en 6V ou en 12V,
adaptée à des ampoules
suffisamment puissantes |
Ce type de centrale à
deux broches était à l’origine adapté à une charge prédéterminée (le
plus souvent allumage de deux ampoules de 10W ou 21W chacune pour le
cas habituel de 4 clignotants). La centrale de la photo est une
version moderne fonctionnant en 6V ou en 12V avec une charge
minimale de 8W (donc inadaptée pour une seule ampoule de clignotant
à DEL). Il existe des versions à deux broches spécifiques DEL avec
des temps d’allumage très courts, ce qui donne un aspect très
moderne du fonctionnement.
Nous insistons sur
l’intérêt des centrales à 3 broches (ou à 4 broches si un voyant est
requis) car le fonctionnement est assuré quel que soit le nombre et
le type d’ampoules.
Fusibles:
Nos motos anciennes
n’étaient pas équipées de fusible et c’est un point noir pour la
sécurité (risque d’incendie en cas de court-circuit). Comme évoqué
précédemment, Nous recommandons fortement d’ajouter un ou des
fusibles. Lors de l’installation de clignotants, un fusible doit
être systématiquement ajouté au circuit électrique additionnel,
d’autant plus que les fils passent dans le guidon dans le cas de
deux clignotants « embouts de guidon » et que les isolants peuvent
se dégrader sur le long terme.
Différents types de
fusibles peuvent être employés :
- Fusibles de
type « automobile » ATC ; ce sont les plus courants aujourd’hui ;
ils sont très faciles à identifier (chaque couleur correspond à une
valeur d’intensité de coupure). Ce sont les fusibles que nous
recommandons prioritairement. Beaucoup de valeurs sont disponibles.
- Fusibles de
type « Verre » : ce sont aussi des fusibles facilement disponibles.
Ils disposent d’un filament dans un tube de verre. La valeur est
gravée sur l’extrémité métallique du fusible ; l’intensité maximale
est de 15A ou plus, selon les versions, donc ces fusibles sont bien
adaptés à des clignotants. Ils sont encore très largement utilisés
en électronique.
- Fusibles des
motos des années 70-80 de type « continental » : ces fusibles
étaient utilisés dans des boites à fusibles et il est plus difficile
de trouver des supports individuels. Ces fusibles sont donc adaptés
pour un circuit complet mais pas pour l’ajout de clignotants sur un
circuit ancien.
Les différents types
sont présentés à la suite. Il est facile de les identifier par la
couleur (fusible « automobile ») et/ou le marquage. Malheureusement
les couleurs sont différentes selon les types aussi il est
nécessaire de bien vérifier la valeur de coupure avant le montage.
Dans tous les cas, le fil fusible est visible et il est facile de
savoir si le fusible est encore opérationnel. Pour améliorer la
visibilité de l’état de fonctionnement, certains fusibles
« automobile » sont équipés d’une DEL qui s’allume en cas de
coupure.
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Porte fusible et fusible de type « automobile » (Couleur
pour une valeur de 3A dans ce cas) |
Porte fusible de type « Verre » et fusible tubulaire
correspondant |
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Fusibles des motos des
années 70 et 80, de type « continental » |
Montage de feux de
détresse (warning)
Les feux de détresse
participent aussi à la sécurité d’un véhicule. Concrètement, il
s’agit de faire clignoter simultanément les deux ou quatre lampes
des clignotants de la moto. Deux méthodes sont utilisables :
- Si vous
disposez d’un interrupteur double, il peut être utilisé pour relier
la centrale aux deux côtés simultanément.
- Un
interrupteur classique et deux diodes comme le montre le schéma
ci-dessous que nous privilégierons car les interrupteurs doubles de
guidon ne sont pas standards.
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Schéma incluant deux
clignotants et le circuit pour les feux de détresse
(les liaisons
électriques s’effectuent au niveau des points) |
L’interrupteur de guidon
représenté est un dispositif moderne à une seule fonction mais il
est possible d’utiliser un commodo ancien en ne connectant que deux
bornes (il est nécessaire de disposer d’un contact qui se verrouille
et non d’un simple bouton poussoir). Les diodes proposées sont de
type 1N5822 (d’autres modèles peuvent être utilisés en
remplacement). Ce sont des composants polarisés qui autorisent 3A en
continu. Ces diodes sont bien adaptées pour deux clignotants ou
quatre clignotants à DEL (dans le cas d’utilisation de quatre
clignotants et d’ampoules à incandescence, il suffit de les
remplacer par des diodes autorisant 6A). Ces diodes doivent être
placées dans le sens indiqué (la bague grise précise le sens de
montage). Pour permettre un fonctionnement sans actionner la tirette
de contact, la connexion s’effectue directement sur la batterie de
la moto. Dans ce cas, les feux de détresse s’allumeront sans le
contact, de même que les clignotants. Il peut donc sembler judicieux
d’ajouter un interrupteur supplémentaire dans le circuit proposé (ou
un coupe-circuit général) pour éviter une décharge lente de la
batterie suite à un oubli ou une action intempestive sur le commodo
de clignotants.
Bernard (vous
pouvez me contacter pour plus de renseignements), vous pouvez aussi
télécharger le
pdf de ce document.
Mars 2023